ACTUALITE

Journées du Film d'Asie Centrale au Cinéma La Clef Paris 75005, dans le cadre des Journées du livre russe et des Littératures russophones les 15 et 16 Février 2013

***

Où ES-TU ELVIRA?

de Gulya MIRZOEVA et Gisèle RAPP-MEICHLER

2007 - 52’15’’

PRODUCTION: G.I.E.MEICHLER

avec le soutien de
FR3 Alsace, La Région Alsace, Momento,
La Scam et le soutien du CNC.

 

RESUME 

Douchanbe, Tadjikistan, 1971:
la disparition inexpliquée d’une camarade de classe et le départ précipité des familles russes-allemandes, comme  beaucoup d’événements alors passés sous silence dans cette ancienne république soviétique, prennent sens aujourd’hui que les voisins essayent de se souvenir pour que Gulya puisse retrouver Elvira.
                                    
VOIR LE FILM

VERSION FRANCAISE

VIDEO VERSION ANGLAISE

Elle était de grande taille, avait les cheveux châtain-clair et soulevait un peut sa tête en parlant.
Les souvenirs de cette amitié seraient  aussi exceptionnels mais aussi communs que toutes ces amitiés de l’enfance,  si  idéalisées et si essentielles, s’il n’y avait cet accident de parcours incompréhensible, cette rupture inattendue et définitive dans une vie qu’on imagine alors infinie.

SYNOPSIS

Tadjikistan, ancienne république d’ex-URSS. Douchanbé, la capitale. En 1971 Gulya Mirzoeva est une écolière de 12 ans et sa meilleure amie s’appelle Elvira Mayer.

“ Elvira était une fille allemande, comme il en avait pas mal dans notre quartier. Les Allemands vivaient à nos côtés et c’était tout naturel pour moi. Il en allait de même avec les Ouzbeks, les Russes, les Coréens, les Juifs.
Bref, Elvira était une fille allemande et c’est beaucoup plus tard que j’appris l’histoire des Allemands de la Volga.”

Une république autonome de Russie regroupait les descendants des colons allemands établis, depuis le règne de Catherine II, dans la région de la basse Volga. Constituée en 1924, elle fut supprimée en 1941 par Staline, après le début du conflit germano-soviétique. Ces habitants furent l’objet d’une déportation massive en Asie centrale et en Sibérie en tant qu’ennemis du peuple soviétique. Ils furent réhabilités en 1964, le temps du dégel.

Elvira était une descendante de ce peuple déporté.

Il s’agit de la recherche d’une femme tadjike installée en France de son amie d’enfance russe allemande disparue, Elvira.
Il s’agit d’opposer migration volontaire et migration forcée, mais il s’agit avant tout de recueillir des témoignages de gens déracinés et voir comment et à quel prix s’est effectuée ou non leur intégration en terre d’accueil.
Une très forte amitié entre des petites filles de douze ans a été déchirée de manière surprenante et inexpliquée. Elvira, qui disparu, savait depuis longtemps déjà ce qui se passait, mais il lui était interdit d’en parler.
En 1971 personne n’aurait pensé à donner ou à demander plus d’explications dans ce pays communiste du Tadjikistan.
Ce n’est que bien plus tard que Gulya apprit qu’Elvira était une Allemande de la République Autonome Soviétique de la Volga.
Une déportée allemande, comme il y en eu environ 500 000 après la déclaration de la guerre par l’Allemagne à la Russie en juin 1941.Plus tard ils furent 1 million de Russes d’origine allemande que Staline déporta en Sibérie, au Kazakhstan, en Ouzbekistan et au Tadjikistan.
Ils fondèrent de nouveaux foyers déracinés où ils vécurent plus de vingt années, jusqu’à ce que Khrouchtchev les réhabilite et que Brejnev leur permette d’émigrer. Mais ils n’étaient pas autorisés à retourner sur leurs terres de la Volga et partirent le plus souvent rejoindre la famille en Allemagne.

L’ouverture du rideau de fer a révélé brutalement aux Européens la réalité d’un monde complexe.
Le film dévoile ce destin et ses conséquences à travers la recherche  et la rencontre d’Elvira.
Le sort de deux êtres croise celui de deux peuples.

 

GI.E. Meichler/Lgm, 29 rue Faidherbe 75011 Paris
                                              
contact: lgm.meichler@free.fr

 

RETOUR ACCUEIL