RESUME
Douchanbe, Tadjikistan, 1971:
la disparition inexpliquée d’une camarade de classe et le départ précipité des familles russes-allemandes, comme beaucoup d’événements alors passés sous silence dans cette ancienne république soviétique, prennent sens aujourd’hui que les voisins essayent de se souvenir pour que Gulya puisse retrouver Elvira.
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Elle était de grande taille, avait les cheveux châtain-clair et soulevait un peut sa tête en parlant.
Les souvenirs de cette amitié seraient aussi exceptionnels mais aussi communs que toutes ces amitiés de l’enfance, si idéalisées et si essentielles, s’il n’y avait cet accident de parcours incompréhensible, cette rupture inattendue et définitive dans une vie qu’on imagine alors infinie. |
SYNOPSIS
Tadjikistan, ancienne république d’ex-URSS. Douchanbé, la capitale. En 1971 Gulya Mirzoeva est une écolière de 12 ans et sa meilleure amie s’appelle Elvira Mayer.
“ Elvira était une fille allemande, comme il en avait pas mal dans notre quartier. Les Allemands vivaient à nos côtés et c’était tout naturel pour moi. Il en allait de même avec les Ouzbeks, les Russes, les Coréens, les Juifs.
Bref, Elvira était une fille allemande et c’est beaucoup plus tard que j’appris l’histoire des Allemands de la Volga.”
Une république autonome de Russie regroupait les descendants des colons allemands établis, depuis le règne de Catherine II, dans la région de la basse Volga. Constituée en 1924, elle fut supprimée en 1941 par Staline, après le début du conflit germano-soviétique. Ces habitants furent l’objet d’une déportation massive en Asie centrale et en Sibérie en tant qu’ennemis du peuple soviétique. Ils furent réhabilités en 1964, le temps du dégel.
Elvira était une descendante de ce peuple déporté.
Il s’agit de la recherche d’une femme tadjike installée en France de son amie d’enfance russe allemande disparue, Elvira.
Il s’agit d’opposer migration volontaire et migration forcée, mais il s’agit avant tout de recueillir des témoignages de gens déracinés et voir comment et à quel prix s’est effectuée ou non leur intégration en terre d’accueil.
Une très forte amitié entre des petites filles de douze ans a été déchirée de manière surprenante et inexpliquée. Elvira, qui disparu, savait depuis longtemps déjà ce qui se passait, mais il lui était interdit d’en parler.
En 1971 personne n’aurait pensé à donner ou à demander plus d’explications dans ce pays communiste du Tadjikistan.
Ce n’est que bien plus tard que Gulya apprit qu’Elvira était une Allemande de la République Autonome Soviétique de la Volga.
Une déportée allemande, comme il y en eu environ 500 000 après la déclaration de la guerre par l’Allemagne à la Russie en juin 1941.Plus tard ils furent 1 million de Russes d’origine allemande que Staline déporta en Sibérie, au Kazakhstan, en Ouzbekistan et au Tadjikistan.
Ils fondèrent de nouveaux foyers déracinés où ils vécurent plus de vingt années, jusqu’à ce que Khrouchtchev les réhabilite et que Brejnev leur permette d’émigrer. Mais ils n’étaient pas autorisés à retourner sur leurs terres de la Volga et partirent le plus souvent rejoindre la famille en Allemagne.
L’ouverture du rideau de fer a révélé brutalement aux Européens la réalité d’un monde complexe.
Le film dévoile ce destin et ses conséquences à travers la recherche et la rencontre d’Elvira.
Le sort de deux êtres croise celui de deux peuples.
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